LA METROPOLISATION DANS LE MONDE
III. La ville, enjeu de société :
Les deux types urbains dans le monde
contemporain
Il y a un débat planétaire sur la question
urbaine. On a des structures similaires et parallèles. De façon simplifiée, on peut
distinguer: le modèle d’Amsterdam
le modèle Johannesburg.
Le tableau suivant résume les deux modèles
d’urbanité :
Amsterdam, c’est le modèle de la ville
compacte.
Johannesburg, c’est
le " modèle de la ville contre la ville ". Amsterdam est plus
urbain que Johannesburg. Dans le modèle d’Amsterdam, on maximalise le modèle
urbain., on maximalise l’avantage de concentration, c’est-à-dire de coprésence
et d’interéactions, du plus grand nombre d’opérateurs sociaux Au contraire, à
Johannesburg, la séparation sous toutes ses formes structure l’espace urbain, qui
est une mosaïque de quartiers fonctionnellement et sociologiquement (y compris
éthniquement) homogènes et partiellement enclavés A Johannesburg, on n’a pas
d’espace public. La ville diffuse coûte plus cher à Johannesburg. Entre les deux
modèles, la maximalisation des écarts est importante. Il y a des règles pour faire
fonctionner la ville. Ces modèles sont symétriques. Il y a un modèle plus important que
l’autre. Aucun des deux modèles n’est réalisé nulle part.
Conclusion :Le fonctionnement de
la ville : un choix
La densité est plus efficace. Pourtant, il
y a des décisions politiques mais les enjeux sociaux Un problème de choix se pose. On
note l’absence de gouvernement urbain à l’échelle des agglomérations. Il y a
un enjeu civique de la ville. Comment fonctionne la ville ? C’est un choix.
Questions posées à M.Jacques Lévy au
cours du débat :
Le concept de capital urbain part de
l’idée que les villes sont des géotypes comparables à d’autres géotypes et
qu’on peut évaluer leur efficacité selon des indicateurs non spécifiques aux
espaces urbains. Ce type de mesure débouche sur la comparaison des productivités entre
villes et autres espaces ainsi qu’entre divers espaces urbains.. la notion de Produit
urbain brut analyse la dimension économique. Le RSP est la ratio de surproductivité qui
permet de comparer la valeur marchande de villes à celle de leur espace national.
Globality est l’expression américaine
que l’on traduit par ville mondiale plutôt que par ville monde. Il ne faut pas
toujours tenir compte de ce que disent les chercheurs américains. Siaska Sassen utilise
surtout des critères financiers.
- Quelle est l’importance de la
notion de la métropolisation ?
Cette notion a été utilisée par Ascher
" Métropolis ou l’avenir des villes " 1995. Il y voit le
développement d’un nouveau cycle urbain.
Pour Jacques Lévy, le classement des villes
selon leur population reste essentiel mais il faut avoir recours à d’autres
indicateurs pour analyser et comprendre la réalité urbaine.
Compte rendu de le conférence donnée par
le professeur Jacques Lévy le 3 mai 2000 à Blois.
Coordination : Armand Lasry, professeur
animateur CDDP de Loir-et-Cher
Bibliographie sélective:
J Lévy, Europe Une géographie. Carré géographie Hachette
supérieur..1998
J.Lévy, le tournant géographique. Mappemonde. Belin 1999.
III. La ville, enjeu de société :
Les deux types urbains dans le monde
contemporain
Il y a un débat planétaire sur la question
urbaine. On a des structures similaires et parallèles. De façon simplifiée, on peut
distinguer: le modèle d’Amsterdam
le modèle Johannesburg.
Le tableau suivant résume les deux modèles
d’urbanité :
| " AMSTERDAM | JOHANNESBURG |
Densité | + | - |
Compacité | + | - |
Interaccessibilitédes lieux urbains | + | - |
Présence d’espaces publics | + | - |
Importancedes métriques pédestres | + | - |
Coprésence habitat / Emploi | + | - |
Diversité des activités | + | - |
Mixité sociologique | + | - |
Fortes polarités intra-urbaines | + | - |
Productivité marchandepar habitant | + | - |
Auto-évaluation positive de l’ensemble des lieux urbains | + | - |
Autovisibilité et auto-identificationde la société urbaine | + | - |
Société politique à l’échelle urbaine | + | - |
Amsterdam, c’est le modèle de la ville
compacte.
Johannesburg, c’est
le " modèle de la ville contre la ville ". Amsterdam est plus
urbain que Johannesburg. Dans le modèle d’Amsterdam, on maximalise le modèle
urbain., on maximalise l’avantage de concentration, c’est-à-dire de coprésence
et d’interéactions, du plus grand nombre d’opérateurs sociaux Au contraire, à
Johannesburg, la séparation sous toutes ses formes structure l’espace urbain, qui
est une mosaïque de quartiers fonctionnellement et sociologiquement (y compris
éthniquement) homogènes et partiellement enclavés A Johannesburg, on n’a pas
d’espace public. La ville diffuse coûte plus cher à Johannesburg. Entre les deux
modèles, la maximalisation des écarts est importante. Il y a des règles pour faire
fonctionner la ville. Ces modèles sont symétriques. Il y a un modèle plus important que
l’autre. Aucun des deux modèles n’est réalisé nulle part.
Conclusion :Le fonctionnement de
la ville : un choix
La densité est plus efficace. Pourtant, il
y a des décisions politiques mais les enjeux sociaux Un problème de choix se pose. On
note l’absence de gouvernement urbain à l’échelle des agglomérations. Il y a
un enjeu civique de la ville. Comment fonctionne la ville ? C’est un choix.
Questions posées à M.Jacques Lévy au
cours du débat :
- Qu’est-ce que le R.S.P parmi les indicateurs utilisés
par les chercheurs pour analyser la ville ?
Le concept de capital urbain part de
l’idée que les villes sont des géotypes comparables à d’autres géotypes et
qu’on peut évaluer leur efficacité selon des indicateurs non spécifiques aux
espaces urbains. Ce type de mesure débouche sur la comparaison des productivités entre
villes et autres espaces ainsi qu’entre divers espaces urbains.. la notion de Produit
urbain brut analyse la dimension économique. Le RSP est la ratio de surproductivité qui
permet de comparer la valeur marchande de villes à celle de leur espace national.
- Que peut-on dire de la notion de ville monde utilisée par
les chercheurs américains Friedmann, Siaska Sassen ?
Globality est l’expression américaine
que l’on traduit par ville mondiale plutôt que par ville monde. Il ne faut pas
toujours tenir compte de ce que disent les chercheurs américains. Siaska Sassen utilise
surtout des critères financiers.
- Quelle est l’importance de la
notion de la métropolisation ?
Cette notion a été utilisée par Ascher
" Métropolis ou l’avenir des villes " 1995. Il y voit le
développement d’un nouveau cycle urbain.
- Que représente le classement des villes selon leur
population alors que les statistiques proposées par l’ONU, Géopolis voire
l’INSEE sont différentes ?
Pour Jacques Lévy, le classement des villes
selon leur population reste essentiel mais il faut avoir recours à d’autres
indicateurs pour analyser et comprendre la réalité urbaine.
Compte rendu de le conférence donnée par
le professeur Jacques Lévy le 3 mai 2000 à Blois.
Coordination : Armand Lasry, professeur
animateur CDDP de Loir-et-Cher
Bibliographie sélective:
J Lévy, Europe Une géographie. Carré géographie Hachette
supérieur..1998
J.Lévy, le tournant géographique. Mappemonde. Belin 1999.