Amri : «Je veux retrouver ma place en sélection»
Le jeune attaquant de Mayence fête son premier but en Bundesliga contre le Bayern Munich.
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En
football comme dans la vie, il n'y a souvent qu'un pas du rire aux
larmes. Chadli Amri en a déjà fait l'amère expérience à plusieurs
reprises. Lors de la 34e et dernière journée de la saison 2006/07, le
jeune attaquant de Mayence fête son premier but en Bundesliga contre le
Bayern Munich. Malheureusement, sa joie a été de courte durée : son
équipe s'incline (2-5) devant le géant bavarois et descend en deuxième
division. Cet été, l'ancien Messin a encore connu une cruelle
désillusion. En effet, le sélectionneur national algérien, Rabah
Saâdane, a finalement décidé de se passer de ses services pour la Coupe
du monde de la FIFA 2010. Le jeune attaquant, qui rêvait de découvrir
l'Afrique du Sud, a donc dû se contenter de suivre la compétition en
tant que simple spectateur. Après 78 matchs et sept buts pour le compte
de Mayence, Amri a rejoint Kaiserslautern. Arrivé chez le promu en début
de saison, il lui reste à se faire un nom pour forcer à nouveau les
portes de l'Equipe nationale. Pour fifa.com, il évoque en exclusivité
ses objectifs et la perspective de retrouver les Fennecs.
Chadli
Amri, bienvenue dans le Palatinat. On imagine que le voyage depuis
Mayence n'a pas été trop long ! Comment vous sentez-vous dans votre
nouvelle région ?
Je n'ai connu aucun problème d'intégration.
L'atmosphère ici est fantastique et je dois dire que j'ai été très bien
accueilli. Franchement, tout se passe pour le mieux depuis mon arrivée à
Kaiserslautern.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre le promu ?
En
premier lieu, je voulais franchir un palier sur le plan personnel.
Kaiserslautern est un club plus important que Mayence et on me confie
davantage de responsabilités ici. Les discussions avec Stefan Kuntz (le
président du FCK) et l'entraîneur Marco Kurz ont beaucoup pesé dans ma
décision. Si je suis venu à Kaiserslautern, c'est avant tout parce que
leur discours m'a convaincu.
Quels sont vos objectifs pour cette saison, à titre individuel ?
Je
suis venu au FCK pour faire la preuve de mes qualités. J'aimerais
m'imposer comme titulaire sur la durée. Mais dans un premier temps, il
faut surtout que l'équipe prenne des points. Pour cela, il faut aussi
que je sois performant.
En 1998,
Kaiserslautern avait été sacré champion d'Allemagne l'année de son
retour en Bundesliga. Que peut espérer le FCK pour la saison qui
s'annonce ?
C'était vraiment un exploit extraordinaire !
Mais nos objectifs sont plus modestes. Nous voulons avant tout assurer
notre maintien.
Les supporters de Kaiserslautern sont connus dans tout le pays. Quel rôle peuvent-ils jouer dans votre réussite sportive ?
Dans
tous les clubs, les fans tiennent une place capitale. On parle souvent
de douzième homme car le public est là pour pousser son équipe dans les
bons comme dans les mauvais moments. Si nous voulons nous maintenir, il
faudra prendre des points à domicile. Pour s'imposer sur son terrain,
une équipe doit pouvoir compter sur ses supporters. Heureusement, nous
n'avons pas de souci à nous faire de ce côté-là : nous avons un public
merveilleux !
Vous êtes également international algérien depuis 2006. Comment se fait-il que vous n'ayez glané que neuf capes en quatre ans ?
J'ai
fréquenté le groupe pendant deux ans et puis les choses se sont
dégradées. J'ai tout d'abord été victime d'une blessure qui m'a tenu
éloigné des terrains pendant quelque temps. Quand je suis revenu, le
sélectionneur avait changé. Maintenant, je dois à nouveau faire mes
preuves si je veux retrouver ma place en Equipe nationale.
Vous
n'avez pas été appelé pour disputer la Coupe du monde de la FIFA 2010,
alors que vous faisiez partie de la présélection. Comment avez-vous vécu
ce coup du sort ?
J'étais fou de joie en voyant apparaître
mon nom. Finalement, je n'ai pas fait partie du voyage mais j'ai
également dû résoudre des problèmes d'ordre privé à cette période. Mon
père est décédé le 27 mai, des suites d'une longue maladie. Je voulais
absolument passer le plus de temps possible avec lui. Evidemment,
c'était incompatible avec la préparation mise en place. Mais dans la
vie, il y a des choses plus importantes qu'une Coupe du monde.
Quelles sont vos ambitions au niveau international ?
Pour
commencer, je dois absolument être titulaire en club si je veux me
faire remarquer. Lorsqu'il n'y a pas de grand tournoi international, la
sélection ne joue que trois ou quatre fois dans l'année. Il y a beaucoup
plus de matches de championnat. C'est pour cette raison que je donne la
priorité à cette compétition.
Peut-on dire que votre retour en sélection passe par de bonnes performances avec Kaiserslautern ?
Pour
m'appeler, le sélectionneur doit évidemment me voir jouer le plus
souvent possible. J'ai la chance de bénéficier d'une excellente
exposition médiatique, puisque j'évolue en Bundesliga. En outre, le fait
de porter les couleurs d'un club comme le FCK constitue un sérieux
atout. Ceci étant dit, je ne veux pas me focaliser sur la sélection.
Pour l'instant, la priorité va à Kaiserslautern.
Dans
les qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations 2012, l'Algérie
affrontera le Maroc, la Tanzanie et la République centrafricaine. Quel
regard portez-vous sur ce groupe ?
En Afrique, tous les
matches sont difficiles. Nous sommes considérés comme favoris, puisque
nous avons participé à la dernière Coupe du monde. De ce fait, nous
devrons répondre aux attentes placées en nous et vivre avec la pression.
Personnellement, je crois que le Maroc sera notre plus sérieux rival.
En plus, c'est une sorte de derby, un peu comme les matches entre
Kaiserslautern et Mayence ! Je crois aussi que les déplacements sont
beaucoup plus compliqués à gérer en Afrique que sur les autres
continents. Mais je ne veux pas en dire trop. Nous verrons bien comment
les choses évolueront.
Le jeune attaquant de Mayence fête son premier but en Bundesliga contre le Bayern Munich.
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En
football comme dans la vie, il n'y a souvent qu'un pas du rire aux
larmes. Chadli Amri en a déjà fait l'amère expérience à plusieurs
reprises. Lors de la 34e et dernière journée de la saison 2006/07, le
jeune attaquant de Mayence fête son premier but en Bundesliga contre le
Bayern Munich. Malheureusement, sa joie a été de courte durée : son
équipe s'incline (2-5) devant le géant bavarois et descend en deuxième
division. Cet été, l'ancien Messin a encore connu une cruelle
désillusion. En effet, le sélectionneur national algérien, Rabah
Saâdane, a finalement décidé de se passer de ses services pour la Coupe
du monde de la FIFA 2010. Le jeune attaquant, qui rêvait de découvrir
l'Afrique du Sud, a donc dû se contenter de suivre la compétition en
tant que simple spectateur. Après 78 matchs et sept buts pour le compte
de Mayence, Amri a rejoint Kaiserslautern. Arrivé chez le promu en début
de saison, il lui reste à se faire un nom pour forcer à nouveau les
portes de l'Equipe nationale. Pour fifa.com, il évoque en exclusivité
ses objectifs et la perspective de retrouver les Fennecs.
Chadli
Amri, bienvenue dans le Palatinat. On imagine que le voyage depuis
Mayence n'a pas été trop long ! Comment vous sentez-vous dans votre
nouvelle région ?
Je n'ai connu aucun problème d'intégration.
L'atmosphère ici est fantastique et je dois dire que j'ai été très bien
accueilli. Franchement, tout se passe pour le mieux depuis mon arrivée à
Kaiserslautern.
Pourquoi avez-vous décidé de rejoindre le promu ?
En
premier lieu, je voulais franchir un palier sur le plan personnel.
Kaiserslautern est un club plus important que Mayence et on me confie
davantage de responsabilités ici. Les discussions avec Stefan Kuntz (le
président du FCK) et l'entraîneur Marco Kurz ont beaucoup pesé dans ma
décision. Si je suis venu à Kaiserslautern, c'est avant tout parce que
leur discours m'a convaincu.
Quels sont vos objectifs pour cette saison, à titre individuel ?
Je
suis venu au FCK pour faire la preuve de mes qualités. J'aimerais
m'imposer comme titulaire sur la durée. Mais dans un premier temps, il
faut surtout que l'équipe prenne des points. Pour cela, il faut aussi
que je sois performant.
En 1998,
Kaiserslautern avait été sacré champion d'Allemagne l'année de son
retour en Bundesliga. Que peut espérer le FCK pour la saison qui
s'annonce ?
C'était vraiment un exploit extraordinaire !
Mais nos objectifs sont plus modestes. Nous voulons avant tout assurer
notre maintien.
Les supporters de Kaiserslautern sont connus dans tout le pays. Quel rôle peuvent-ils jouer dans votre réussite sportive ?
Dans
tous les clubs, les fans tiennent une place capitale. On parle souvent
de douzième homme car le public est là pour pousser son équipe dans les
bons comme dans les mauvais moments. Si nous voulons nous maintenir, il
faudra prendre des points à domicile. Pour s'imposer sur son terrain,
une équipe doit pouvoir compter sur ses supporters. Heureusement, nous
n'avons pas de souci à nous faire de ce côté-là : nous avons un public
merveilleux !
Vous êtes également international algérien depuis 2006. Comment se fait-il que vous n'ayez glané que neuf capes en quatre ans ?
J'ai
fréquenté le groupe pendant deux ans et puis les choses se sont
dégradées. J'ai tout d'abord été victime d'une blessure qui m'a tenu
éloigné des terrains pendant quelque temps. Quand je suis revenu, le
sélectionneur avait changé. Maintenant, je dois à nouveau faire mes
preuves si je veux retrouver ma place en Equipe nationale.
Vous
n'avez pas été appelé pour disputer la Coupe du monde de la FIFA 2010,
alors que vous faisiez partie de la présélection. Comment avez-vous vécu
ce coup du sort ?
J'étais fou de joie en voyant apparaître
mon nom. Finalement, je n'ai pas fait partie du voyage mais j'ai
également dû résoudre des problèmes d'ordre privé à cette période. Mon
père est décédé le 27 mai, des suites d'une longue maladie. Je voulais
absolument passer le plus de temps possible avec lui. Evidemment,
c'était incompatible avec la préparation mise en place. Mais dans la
vie, il y a des choses plus importantes qu'une Coupe du monde.
Quelles sont vos ambitions au niveau international ?
Pour
commencer, je dois absolument être titulaire en club si je veux me
faire remarquer. Lorsqu'il n'y a pas de grand tournoi international, la
sélection ne joue que trois ou quatre fois dans l'année. Il y a beaucoup
plus de matches de championnat. C'est pour cette raison que je donne la
priorité à cette compétition.
Peut-on dire que votre retour en sélection passe par de bonnes performances avec Kaiserslautern ?
Pour
m'appeler, le sélectionneur doit évidemment me voir jouer le plus
souvent possible. J'ai la chance de bénéficier d'une excellente
exposition médiatique, puisque j'évolue en Bundesliga. En outre, le fait
de porter les couleurs d'un club comme le FCK constitue un sérieux
atout. Ceci étant dit, je ne veux pas me focaliser sur la sélection.
Pour l'instant, la priorité va à Kaiserslautern.
Dans
les qualifications pour la Coupe d'Afrique des Nations 2012, l'Algérie
affrontera le Maroc, la Tanzanie et la République centrafricaine. Quel
regard portez-vous sur ce groupe ?
En Afrique, tous les
matches sont difficiles. Nous sommes considérés comme favoris, puisque
nous avons participé à la dernière Coupe du monde. De ce fait, nous
devrons répondre aux attentes placées en nous et vivre avec la pression.
Personnellement, je crois que le Maroc sera notre plus sérieux rival.
En plus, c'est une sorte de derby, un peu comme les matches entre
Kaiserslautern et Mayence ! Je crois aussi que les déplacements sont
beaucoup plus compliqués à gérer en Afrique que sur les autres
continents. Mais je ne veux pas en dire trop. Nous verrons bien comment
les choses évolueront.