[ندعوك للتسجيل في المنتدى أو التعريف بنفسك لمعاينة هذه الصورة]Le
wali de Constantine, M. Abdelmalek Boudiaf, a été hier matin l'invité
de la radio régionale «Cirta FM», où pendant une heure il s'est employé
à décortiquer le programme du président de la République pour la
wilaya, et d'une façon particulière à la ville de Constantine, ainsi
que son propre programme depuis son arrivée dans la ville des Ponts,
«que je connaissais bien avant», a-t-il tenu à préciser.
Dans
son introduction et en premier lieu, M. Boudiaf a parlé des trois
premiers mois de sa fonction à la tête de la wilaya où, selon lui, il a
pu avoir une idée claire sur les maux dont souffrait Constantine et de
la stratégie à mettre en place pour la réhabilitation et la mise à
niveau de la ville, opération, selon ses dires, qui a été réalisée à
100% ! Mais craignant peut-être d'être démenti par la réalité, il
s'empressa d'ajouter «s'il puisse y avoir aujourd'hui un problème
quelconque, il réside en nous en tant que fonctionnaires, élus et
citoyens, et qu'il ne faut pas l'imputer à un problème de moyens
financiers et matériels qui n'a jamais constitué un handicap».
A
ce titre, quelle a été la stratégie adoptée pour moderniser Constantine
? Quels sont ses points d'appui et ses priorités ? Le wali a consacré
la seconde partie de son intervention à répondre à ces questions. Il
commença par égrener les actions de la stratégie qu'il a menée depuis
son installation pour assainir la situation complexe dont il a hérité
avant d'entamer la mise à niveau par l'inscription de grands projets
structurants destinés à la modernisation de la ville, à l'exemple du
téléphérique, indique-t-il, dont la mise en service interviendra dans
les prochains jours.
A ce titre, le wali s'est étalé sur
l'opération d'assainissement par l'élimination des nombreux
bidonvilles, action de longue haleine qui constitue le véritable point
de départ de cette modernisation qui se traduit par la réalisation de
nombreux projets d'envergure. D'abord, il y a la ville universitaire
qui constitue un modèle unique en son genre, en ce sens qu'elle ne
comprendra ni instituts, ni facultés, mais des écoles de haut standing.
Cette institution viendra conférer une autre dimension à la ville de
Constantine. Un autre grand projet est constitué par le téléphérique
dont les essais pourront se faire dès ce week-end, et qui sera inauguré
officiellement le 16 avril prochain.
Pour le projet de tramway
qui a fait couler beaucoup d'encre, M. Boudiaf indique que la première
pierre de ce projet sera posée officiellement le 16 avril sans omettre
de signaler que son démarrage a commencé il y a déjà quatorze mois avec
les études et le règlement des procédures complexes qu'il comporte pour
dégager son itinéraire. L'entreprise italienne chargée du projet,
informera-t-il, mettra en place le matériel de forage le 16 ou 17 avril
et après une période d'une année et demie au plus, les 8,9 kilomètres
représentant la distance entre Zouaghi et le centre-ville seront
aménagés.
Le wali signale que les contingences qui seront
issues de ce vaste plan de développement ont imposé l'inscription de
grands projets d'équipement dans le secteur des transports pour la
construction d'un certain nombre de parkings à étages, dont un au
centre-ville, et d'une gare multimodale à Zouaghi où seront transférées
les deux gares de l'Est et de l'Ouest. Ainsi, la cité de Zouaghi va
constituer désormais le nouveau pôle de transport tous azimuts. Le parc
automobile va doubler d'ici 2012 et doublera une fois et demie en 2015,
révéla le wali estimant qu'il faut penser dès maintenant à faire face
aux contraintes de transport que connaîtra la ville. C'est pour cela,
dira-t-il, que le projet de viaduc a été conçu pour desserrer un tant
soit peu l'étreinte en matière de transport.
«Ce viaduc que
j'appellerai volontiers «le projet du siècle», déclare M. Boudiaf, ne
sera pas un simple pont, ou un «fantasme», comme l'ont qualifié
certaines voix, mais cette oeuvre grandiose, de par les aménagements
qu'elle induit, et ne manquera pas de changer radicalement les visages
des quartiers des Platanes en aval et du Mansourah en amont.
L'enveloppe financière réservée pour ces aménagements dépassera celle
du pont lui-même. Ensuite, le pont sera une véritable oeuvre d'art».
Enfin, le wali a terminé son intervention par l'opération de
renouvellement du réseau d'AEP en disant notamment que le projet a
coûté 6,9 milliards de dinars et qu'en l'espace de deux ans il a été
complètement renouvelé. Pas plus tard qu'hier le ministre des
Ressources en eau a instruit le directeur de l'hydraulique pour veiller
à ce que l'eau puisse couler dans les robinets 24h/24 à partir de cet
été, assure M. Boudiaf.
A. Mallem