Réseau écologique
Le réseau écologique est un concept théorique de l'Écologie du paysage. Il décrit le complexe constitué par la somme (physique et fonctionnelle) des infrastructures naturelles.
Il est visible à nos yeux (une vallée, un fleuve) ou non (Par
exemple, le corridor de migration d'une espèce de papillon est
invisible à nos yeux, mais il correspond à une réalité écologique. Et
il peut être interrompu par ex par une zone où des insecticides le
tuent ou où la pollution lumineuse le perturbe..).
L'Organisation des Nations unies a reconnu à Rio l'importance cruciale de la Biodiversité,
puis au Sommet mondial de Johannesburg sur le Développement durable
l'urgence d’une restauration et du développement durable des réseaux
écologiques, incluant pour cela dans son plan de mise en oeuvre des
engagements précis « En vue d’assurer la préservation et l’utilité
durable de la biodiversité, promouvoir et appuyer les initiatives en
faveur des zones de richesse biologique et autres zones essentielles
pour la biodiversité et promouvoir la mise en place de réseaux et de
couloirs écologiques aux niveaux national et régional », en
ajoutant l'objectif de parvenir, d’ici à 2010, à une réduction
substantielle de l'érosion de la biodiversité (L'europe vise, elle à
stopper cette érosion), et une concentration des efforts pour délimiter
de nouvelles zones marines protégées au profit des poissons et autres
formes de vie marine.
Réseau multiscalaire
Le réseau écologique est efficient à plusieurs échelles spatiales et
temporelles. Il est en effet fonctionnel, dès les échelles les plus
locales (ex réseau bactérien ou de mycélium de champignons), aux échelles écopaysagères [biosphère|biosphériques]].
Ses représentations en sont nécessairement souvent théorique, très
grossièrement simplifiées et simplificatrices, car il est un système
ouvert et d'une extrême complexité. C'est probablement le système le plus complexe qu'on puisse trouver sur la planète.
Le réseau écologique n'est jamais figé, il est en équilibre dynamique.
Il évolue à échelle planétaire au cours des millions d'années au gré de
la dérive des continents, au rythme des glaciations et des catastrophes
biogéologiques. Il se structure dans l'espace et dans le temps, autour
des espèces qui évoluent et se reproduisent en modifiant leur environnement, et des infrastructures naturelles (vallées, littoraux, zones ou bandes boisées, lisières et autres écotones qu'elles consruisent et/ou utilisent pour se déplacer (passivement ou activement), c’est-à-dire du maillage de corridors biologiques.
Aménagement et « ménagement » du territoire
La notion de réseau écologique commence à trouver des traductions
politiques stratégiques, et dans l'aménagement du territoire, à des
échelles globales et/ou plus locales. Ils sont de plus en plus pris en
compte dans les études d'impact
et dans les modalités de gestion des bords d'infrastructures linéaires
(où l'on cherche à développer leur vocation de corridor biologique de
substitution, tout en diminuant leurs effets négatifs (roadkill, fragmentation écologique, pollution lumineuse..).
Exemples de réseaux écologiques à grande échelle
Avant cela des projets existaient dans les anciens pays de
l'Est-Européen, aujourd'hui plus ou moins bien intégrés dans le réseau
écologique paneuropéen.
Tous ces réseaux sont souvent des projets de réseau minimal vital visant à restaurer, protéger et gérer durablement la biodiversité, à échelle 'pancontinentale'
à locale, incluant les réseaux immatériels de migration des oiseaux,
insectes, poissons, mammifères marins, plantes, champignons, etc. Le
milieu sous-marin reste néanmoins souvent oublié.
L'importance et l'urgence de la restauration et protection d'un réseau cohérent et suffisant de continuums biologiques fonctionnels est exacerbée par les risques liés au changement climatique et le fait quee les territoires sont de plus en plus fragmentés
par les activités humaines et les réseaux d'infrastructures de
transports de biens, personnes, matières et énergies (gaz, électricité,
éclairage...)
Le cas de la ville
Le réseau écologique urbain est l'un des plus difficiles à appréhender et restaurer, or la ville et la périurbanisation
ne cessent de gagner du terrain. Le concept de ville renouvelée sur
elle-même augmente encore la pression sur les derniers espaces verts
urbains et les éléments qui pourraient contribuer à la trame verte urbaine.
Les espaces verts et les jardins individuels sont des éléments plus ou
moins essentiels d'un réseau écologique urbain, mais ils ne constituent
pas une trame. La connectivité entre ces milieux et avec les milieux
naturels ou semi-naturels périphériques à la ville peut souvent être
notablement développée à partir des voies ferrées ; Ex : Petite couronne à Paris, anciens « cavaliers » (voies ferrées industrielles, abandonnées) dans les bassins miniers) et des canaux, ripisylves ou berges de rivières quand ils existent.
Sinon, c'est à partir de la végétalisation des murs, toitures vertes,
terrasses et clôtures HQE, et par des stratégies adaptées d'aménagement
urbain que la ville peut évoluer en créant des trames vertes de plus en
plus fonctionnelles (bonne connectivité écologique).
ainsi la structure urbaine (en étoile, en cercles concentriques de
périphériques, en quadrillage...) déterminent aussi la capacité de la
nature sauvage à circuler dans la ville.
Le réseau écologique est un concept théorique de l'Écologie du paysage. Il décrit le complexe constitué par la somme (physique et fonctionnelle) des infrastructures naturelles.
Il est visible à nos yeux (une vallée, un fleuve) ou non (Par
exemple, le corridor de migration d'une espèce de papillon est
invisible à nos yeux, mais il correspond à une réalité écologique. Et
il peut être interrompu par ex par une zone où des insecticides le
tuent ou où la pollution lumineuse le perturbe..).
L'Organisation des Nations unies a reconnu à Rio l'importance cruciale de la Biodiversité,
puis au Sommet mondial de Johannesburg sur le Développement durable
l'urgence d’une restauration et du développement durable des réseaux
écologiques, incluant pour cela dans son plan de mise en oeuvre des
engagements précis « En vue d’assurer la préservation et l’utilité
durable de la biodiversité, promouvoir et appuyer les initiatives en
faveur des zones de richesse biologique et autres zones essentielles
pour la biodiversité et promouvoir la mise en place de réseaux et de
couloirs écologiques aux niveaux national et régional », en
ajoutant l'objectif de parvenir, d’ici à 2010, à une réduction
substantielle de l'érosion de la biodiversité (L'europe vise, elle à
stopper cette érosion), et une concentration des efforts pour délimiter
de nouvelles zones marines protégées au profit des poissons et autres
formes de vie marine.
Réseau multiscalaire
Le réseau écologique est efficient à plusieurs échelles spatiales et
temporelles. Il est en effet fonctionnel, dès les échelles les plus
locales (ex réseau bactérien ou de mycélium de champignons), aux échelles écopaysagères [biosphère|biosphériques]].
Ses représentations en sont nécessairement souvent théorique, très
grossièrement simplifiées et simplificatrices, car il est un système
ouvert et d'une extrême complexité. C'est probablement le système le plus complexe qu'on puisse trouver sur la planète.
Le réseau écologique n'est jamais figé, il est en équilibre dynamique.
Il évolue à échelle planétaire au cours des millions d'années au gré de
la dérive des continents, au rythme des glaciations et des catastrophes
biogéologiques. Il se structure dans l'espace et dans le temps, autour
des espèces qui évoluent et se reproduisent en modifiant leur environnement, et des infrastructures naturelles (vallées, littoraux, zones ou bandes boisées, lisières et autres écotones qu'elles consruisent et/ou utilisent pour se déplacer (passivement ou activement), c’est-à-dire du maillage de corridors biologiques.
Aménagement et « ménagement » du territoire
La notion de réseau écologique commence à trouver des traductions
politiques stratégiques, et dans l'aménagement du territoire, à des
échelles globales et/ou plus locales. Ils sont de plus en plus pris en
compte dans les études d'impact
et dans les modalités de gestion des bords d'infrastructures linéaires
(où l'on cherche à développer leur vocation de corridor biologique de
substitution, tout en diminuant leurs effets négatifs (roadkill, fragmentation écologique, pollution lumineuse..).
Exemples de réseaux écologiques à grande échelle
- Réseau écologique panaméricain ; déjà prévu en 1992 par la convention sur la protection de la nature en Amérique centrale,
qui soulignait l’importance de l’isthme centro-américain en tant que
corridor biologique (déjà tranché par le canal de Panama et à nouveau
menacé par un élargissement du canal de Panama sans mesures compensatoires visant à restaurer un minimum de continuité écologique). - Projet de Le Réseau écologique paneuropéen (REP ou PEEN (pan-european ecological network) du Conseil de l’Europe.
- Réseau Emerald (émeraude) de la Convention de Berne
- Réseau Natura 2000
de l’Union Européenne qui dans l'esprit de ses concepteurs était un
réseau qui devait relier des noyaux représentatifs des habitats
européens par des corridors biologiques,
mais qui n'est encore qu'un réseau virtuel de sites désignés comme
nécessitant une protection et une gestion particulière en raison de
leur intérêt européen. - Les pays européens doivent décliner le REP à échelle locale en un réseau écologique national protégé. Ce réseau écologique paneuropéen s'appuie notamment sur Natura 2000 et l'accord AEWA pour les oiseaux.
- Convention alpine (1994) qui vise notamment un réseau écologique dans les Alpes via son protocole pour la conservation de la nature et des paysages (article 12)[1].
- Trame verte en France (d'abord testée dans le Nord-Pas-de-Calais, en Alsace et en Isère
- Corridor climatique (en Australie, sur un axe Nord-Sud pour faciliter les mouvements de la flore, faune et fonge face aux changements climatiques)
Avant cela des projets existaient dans les anciens pays de
l'Est-Européen, aujourd'hui plus ou moins bien intégrés dans le réseau
écologique paneuropéen.
- La Pologne avait par exemple déjà planifié plusieurs réseaux
nationaux visant certaines espèces menacées (dont du bois-mort), avec
des projets de larges corridors forestiers reliant l'Estonie, la
Lithuanie, la Belarus et la pologne. - Une Convention cadre pour la protection et le développement durable des Carpates
(signée à Kiev en 2003) cadre juridiquement une protection durable des
écosystèmes, et invite ses Parties à prendre des mesures pour un
haut-niveau de protection des habitats (naturels et semi-naturels) et
de leur connectivité écologique
avec aussi « un réseau de zones protégées associé à la conservation et
la gestion durable des aires situées en dehors des zones protégées ».
Tous ces réseaux sont souvent des projets de réseau minimal vital visant à restaurer, protéger et gérer durablement la biodiversité, à échelle 'pancontinentale'
à locale, incluant les réseaux immatériels de migration des oiseaux,
insectes, poissons, mammifères marins, plantes, champignons, etc. Le
milieu sous-marin reste néanmoins souvent oublié.
L'importance et l'urgence de la restauration et protection d'un réseau cohérent et suffisant de continuums biologiques fonctionnels est exacerbée par les risques liés au changement climatique et le fait quee les territoires sont de plus en plus fragmentés
par les activités humaines et les réseaux d'infrastructures de
transports de biens, personnes, matières et énergies (gaz, électricité,
éclairage...)
Le cas de la ville
Le réseau écologique urbain est l'un des plus difficiles à appréhender et restaurer, or la ville et la périurbanisation
ne cessent de gagner du terrain. Le concept de ville renouvelée sur
elle-même augmente encore la pression sur les derniers espaces verts
urbains et les éléments qui pourraient contribuer à la trame verte urbaine.
Les espaces verts et les jardins individuels sont des éléments plus ou
moins essentiels d'un réseau écologique urbain, mais ils ne constituent
pas une trame. La connectivité entre ces milieux et avec les milieux
naturels ou semi-naturels périphériques à la ville peut souvent être
notablement développée à partir des voies ferrées ; Ex : Petite couronne à Paris, anciens « cavaliers » (voies ferrées industrielles, abandonnées) dans les bassins miniers) et des canaux, ripisylves ou berges de rivières quand ils existent.
Sinon, c'est à partir de la végétalisation des murs, toitures vertes,
terrasses et clôtures HQE, et par des stratégies adaptées d'aménagement
urbain que la ville peut évoluer en créant des trames vertes de plus en
plus fonctionnelles (bonne connectivité écologique).
ainsi la structure urbaine (en étoile, en cercles concentriques de
périphériques, en quadrillage...) déterminent aussi la capacité de la
nature sauvage à circuler dans la ville.